SERVICE ÉDUCATIF 91 : AEMO - De nouvelles mesures pour les familles
Contexte
Sur le département de l’Essonne, 4 associations proposent des mesures d’Action Educative en Milieu Ouvert, représentant environ 1500 situations.
Le besoin du territoire, depuis de nombreuses années, est de 1700 mesures environ.
Cette situation a engendré des listes d’attente importantes sur les structures, mais surtout des délais de démarrage de mesures au-delà du raisonnable pour les familles.
La crise de la Covid-19, en 2020, a accentué cette problématique.
Sous l’impulsion du département, en collaboration avec les associations proposant de l’AEMO, une réflexion s’est développée en juin 2020 afin de créer de nouvelles mesures pour les familles.
Avec une volonté constante de répondre aux besoins des personnes, conformément aux valeurs de la Fondation, le SE91 a fait une proposition conséquente de création de 144 nouvelles mesures.
Aujourd’hui, l’activité du service permet d’accompagner 432 enfants.
Un double objectif
- Pour les familles :
Pouvoir répondre aux besoins d’accompagnement des familles sur le département, dans des délais raisonnables.
- Pour les salariés :
Pouvoir proposer aux équipes du service un accroissement qualitatif dans leurs missions quotidiennes (en termes d’accompagnement du chef de service, de soutien des psychologues, de collaboration avec les assistantes administratives), et une organisation optimisée pour les éducateurs (moins de trajet, télétravail …)
Afin de répondre rapidement à la problématique accentuée par la crise de la Covid-19, en concertation avec le département, le SE91 a proposé un démarrage opérationnel en mars 2021.
Les recrutements ont été finalisés le 08 mars 2021 :
- 6 éducatrices spécialisées
- 1 cheffe de service
- 1 assistante administrative à temps partiel
- 1 psychologue à temps partiel
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Mesures |
Chef de Service |
Educateurs |
Psychologues |
Avant mars 2021 |
288 |
1 |
12 |
0.9 |
Après mars 2021 |
432 (+144) |
2 (+1) |
18 (+6) |
1.5 (+0.6) |
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EN ETP |
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Nouvelle organisation
Sectorisation |
Equipe OUEST |
Equipe EST |
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Direction |
Steeve Gabrieli et Valter Binder |
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Chef(ffe) de service |
Astrid Le Fur |
Antoine Plaquet |
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Administrative spécifique |
Laurence |
Marie Christine |
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Administrative générale |
Claire C et Bénédicte D |
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Educatrices(teur) |
Elodie B Aurore C Marion D Lorraine D Anne Sophie P Emilie D Zeynep T Emilie K Hélène W |
Loraine C Sébastien C Déborah G Béatrice M Anne Claire H Camille R Murielle C Sandrine J Mélissa D |
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Psychologues |
Marie Laure M |
Fanny A |
Laetitia H |
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Nouveau territoire d’intervention
Précédemment, le service intervenait sur une dizaine de communes, réparties dans l’ensemble du département de l’Essonne. Aujourd’hui, le SE91 intervient sur un territoire plus resserré.
Au sein du service, ce territoire est divisé en deux zones d’intervention, afin de limiter les distances et les temps de trajet des éducateurs, et d’optimiser le travail partenarial.
Le service est fier d’avoir pu évoluer afin de mieux répondre aux besoins des personnes nécessitant un accompagnement en milieu ouvert, sur le territoire essonnien.
Nous avons maintenant à faire vivre cette ambition pour les enfants, les familles et les salariés du SE91.
Pour nous contacter : 01 69 45 91 40
Fondation Jeunesse Feu Vert : Rapport d'activité 2020
2020 : Président en temps de COVID
Chaque année nous réserve son lot d’inattendu… A ce titre, 2020 est une année exceptionnelle du fait de la pandémie ! Personne n’imaginait que nous serions confrontés à un évènement d’une telle ampleur, prenant un tel pas sur notre organisation quotidienne, notre activité professionnelle, sur nos vies.
Certes, en tant que président, je ne suis pas, et de loin, le plus impacté dans le cadre de l’exercice des missions confiées à la Fondation… Néanmoins, le conseil d’administration et moi-même sommes entrés dans une grande zone de turbulences, comme tout un chacun. Lorsque l’on préside une belle institution comme la Fondation Jeunesse Feu Vert, se trouver précipité dans un tel inconnu vous rappelle l’ampleur de vos responsabilités !
Cette année, je souhaite témoigner au travers de ces quelques lignes, de toute l’ingéniosité, l’adaptabilité, l’engagement des professionnels de la Fondation. L’année passée, je vous parlais justement d’engagement, celui que je constatais dans l’exercice quotidien des missions. Cette année je l’ai vu de nouveau massivement s’illustrer, tous les jours, dans un contexte pourtant favorable au repli sur soi, à l’enfermement, au sens propre comme au figuré, et à la peur. Dans ce contexte où personne ne savait à l’avance qu’elles allaient être les meilleures réponses à donner, les administrateurs et moi-même avons pu constater que, grâce à l’indéfectible implication des professionnels, chacun des établissements et services, de nature aussi diverse soit-il, a su déployer des réponses adaptées et garantir au mieux l’exercice des missions, auprès des jeunes et des familles.
J’utilise volontairement la formule « des réponses adaptées », et non pas « la réponse adaptée », car celles-ci ont bel et bien été multiples et se sont affinées au cours des mois, s’adaptant aussi bien aux circonstances qu’aux enseignements tirés de l’expérience, au fil des jours. Quelle belle illustration des liens forts qui unissent les personnels autour des valeurs de la Fondation : se préoccuper encore et toujours des jeunes et des familles les plus fragiles, sans compter et sans rien lâcher ! Certes les professionnels ont respecté au mieux les gestes barrières et l’ensemble des consignes sanitaires, les directions y ont veillé, c’est leur responsabilité. Mais ils sont restés présents, mobilisés, disponibles, à l’écoute, solidaires et créatifs.
La prévention spécialisée, dans un premier temps, totalement confinée, est revenue au plus vite assurée une présence sur les quartiers. En Seine-Saint-Denis, pour y être confrontée à un nombre considérable de drames humains et à la triste faiblesse de leurs moyens d’actions, hormis – et ce n’est pas rien – leur présence et leur soutien. A Paris également, pour assurer notamment des distributions de masques, de colis alimentaires. Et pourtant, quelle puissance d’illustration du rôle de ces professionnels de « seconde ligne », parfois seuls acteurs encore présents sur les territoires ! Vous le verrez illustré au cours des pages qui suivent, car évidemment il sera beaucoup question de tout cela. La Maison de la Juine, la Maison Coquerive n’ont pas cessé d’accueillir, tout comme le service Hébergement du SE 91. Les mesures d’aide éducative, toujours au sein du SE 91, se sont poursuivies en ayant recours, pour partie, à de nouvelles modalités d’accompagnement, essentiellement à distance dans un premier temps, puis de moins en moins au fil des semaines. Les Jacquets – tant les enseignants que les éducateurs – et le SAFIP / TIPI ont exploré des techniques d’apprentissage à distance, tout en veillant à maintenir le plus possible la relation, qui seule garantit l’effectivité de nos interventions.
Les équipes ont su maintenir le lien avec les publics, entre elles, avec les directions, avec la direction générale et enfin avec le conseil d’administration et moi-même. Nous nous sommes tous plongés dans les réunions ZOOM, Skype et autres Teams, jusqu’à l’overdose…
Fréquemment, j’ai été en contact avec les directions dans un souci de réassurance mutuelle. Enfin, beaucoup d’écrits ont circulé entre nous, de manière à mieux donner à voir, à partager ce qui se passait, ce qui se vivait. Les comptes rendus hebdomadaires des réunions de directeurs ont permis d’assurer entre nous tous, la meilleure communication et coordination possibles. Le site de la Fondation a pu régulièrement être alimenté des diverses initiatives et réalisations mises en œuvre (https://www.jeunessefeuvert.com). J’ai également écrit régulièrement, en mon nom et en celui du conseil d’administration, à l’ensemble des salariés afin de les assurer de notre soutien, de leur témoigner notre propre engagement à leur égard.
Et, j’ose le dire, l’activité a pu se mener globalement telle que nous l’avions envisagé, malgré ce contexte si particulier pour nous tous ! Les projets ont continué d’avancer, tels que le développement de l’AEMO, la fusion avec l’AJAM pour ne parler que d’eux. Seule réelle ombre au tableau, nous avons dû nous résigner à fermer l’entreprise d’insertion INFOBAT, rattachée depuis 27 ans à la Fondation. Fragilisée après trois années successives d’exercices déficitaires et positionnée sur le marché très concurrentiel du bâtiment, sa cessation d’activité n’a pu être évitée, ces derniers mois de non-activité ayant fini de mettre à mal un carnet de commandes déjà peu rempli. La liquidation amiable a été prononcée au 31 décembre 2020.
Comme vous tous, j’espère que 2021 nous permettra de repartir sur de meilleures bases, tout en tirant profit et leçon de toute l’ingéniosité et l’inventivité dont nous avons collégialement été amenés à faire preuve. J’aspire également à une meilleure reconnaissance de ces métiers, dont l’exercice est si impliquant pour les professionnels. Au-delà des mots, des signaux que nous veillons à leur adresser, tant au niveau du conseil d’administration que de l’ensemble de l’encadrement, nous souhaitons vivement que cela puisse également s’incarner au travers d’une revalorisation nationale des salaires du secteur, à l’instar du « Ségur de la santé ».
Le président
Jean Marc STEINDECKER
Téléchargement : Rapport d'activité 2020, version finalisée du 30-04-2021
Fondation Jeunesse Feu vert : Index égalité professionnelle femmes - hommes
Dans les entreprises d’au moins cinquante salariés doit être publié l’index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Cet index, basé sur 100 points, se calcule à partir de 4 à 5 indicateurs selon la taille de l’entreprise.
La Fondation Jeunesse Feu Vert a obtenu au 1er mars 2021 un index global de
96/100 points
au titre de l'année 2020
Les résultats obtenus pour chaque indicateur sont les suivants :
- Indicateur écart de rémunérations : 37/40
- Indicateur écart de taux d’augmentations individuelles : 20/20
- Indicateur écart de taux de promotions : 15/15
- Indicateur retour de congés maternité : non calculable
- Indicateur hautes rémunérations : 10/10
Mise à jour du 3 juin 2021, en complément de notre publication du 15 mars 2021
MAISON DE LA JUINE : ATELIER RAP ET SLAM
RAP ET SLAM à LA MAISON DE LA JUINE
Les 17 et 21 Avril 2021, les jeunes de la Maison de la Juine ont eu la chance de participer à un atelier d’initiation et de perfectionnement au Rap et au Slam grâce à une collaboration entre la Maison de la Juine et la Maison du Hip-hop, une structure – ressource de la culture Hip-hop et de tous les Arts représentatifs proches de ce mouvement.
Au total, 6 jeunes ont pris part à cette activité, d’abord dans les locaux de la Maison de la Juine à Ormoy la Rivière, puis en deuxième phase au studio d’enregistrement de la Maison du Hip-hop, située dans le 11e arrondissement de Paris.
Ce projet, né de la volonté d’apporter des bases et des outils aux jeunes pour mieux comprendre les codes de la musique urbaine, a été révélateur de talents pour bon nombre d’entre eux.
Lors de l’atelier écriture du samedi 17 Avril 2021 au foyer d’Ormoy-la-Rivière, après avoir échangé avec les jeunes autour de la question « Qu’entendez-vous par Rap et Slam ? Quelles différences y a-t-il avec d’autres types de musiques », Léopold Couder, professionnel de la Maison du Hip-hop, a insisté sur les caractéristiques de la musique Rap et Slam, le contenu des textes, le sens et la vitesse des mots, la rythmique et le choix de l’accompagnement musical.
Les jeunes ont ensuite été invités à écrire chacun leur texte en puisant leur inspiration dans leur quotidien. Puis une restitution a permis aux participants de présenter leurs textes sur l’accompagnement musical choisi.
Immersion musicale au studio d’enregistrement
La deuxième phase du projet s'est déroulée au studio de la Maison du Hip-hop le mercredi 21 Avril 2021 : une occasion pour les jeunes de mettre en pratique les notions reçues lors du premier atelier. Chacun a pu enregistrer un morceau et découvrir le plaisir du "lâcher-prise" au micro.
Les jeunes étaient impressionnés au tout début par le matériel professionnel de la Maison du Hip-hop et se sont vite rendus compte du moment unique qui se présentait à eux.
A tour de rôle, chacun a pu donner le meilleur de lui-même avec, pour finalité à ces enregistrements, la réalisation d’une œuvre musicale commune.
Les jeunes garderont en souvenir leur passage à la Maison du Hip-hop, c'est une évidence !
Article rédigé par Mme Lina BADILA, animatrice Maison de la Juine
Jeunes, Réseaux Sociaux et Prévention Spécialisée
Jeunes, Réseaux Sociaux et Prévention Spécialisée
Nouvelles pratiques, nouvelles interactions : quels enjeux pour la prévenion spécialisée en Seine-Saint-Denis ?
AVRIL 2021
En 2018, le Conseil Département de la Seine-Saint-Denis (CD-93) sollicite les chercheurs de l’Observatoire Universitaire International de l’Éducation et de la Prévention (OUIEP) pour réaliser une étude sur l’usage des réseaux sociaux par les éducateurs.trice.s de rue, dans l’accompagnement éducatif des jeunes inscrits dans les associations de prévention spécialisée. L’enquête intitulée « Jeunes et réseaux sociaux : nouvelles pratiques, nouvelles interactions; quels enjeux pour la prévention spécialisée en Seine-Saint-Denis ? » se donne pour objectif principal de permettre au Département, aux associations et aux professionnels de disposer d’une meilleure appréhension des usages des réseaux sociaux dans le champ de la prévention spécialisée. Trois objectifs de travail ont été initialement définis :
- Premier objectif : interroger les pratiques des éducateur.trice.s de la prévention spécialisée sur les usages numériques, en particulier sur les réseaux sociaux.
- Second objectif : proposer des repères pour fixer un cadre déontologique d’intervention aux éducateur.trice.s, en lien avec les enjeux liés aux nouveaux usages numériques.
- Enfin, le dernier objectif a été d’identifier les pratiques des jeunes accompagnés par la prévention spécialisée en matière de sociabilité juvénile et de cyberviolences.
Téléchargement du RAPPORT ICI
Téléchargement de la SYNTHÈSE ICI
MAISON COQUERIVE : Atelier Phénix
L’atelier Phénix
Il y a cinq ans, le CHRS « Maison Coquerive » a été contacté par « Phénix », une entreprise solidaire d’utilité sociale dont l’objectif est de donner « une seconde vie responsable et solidaire aux invendus »[1]. Ainsi, « Phénix » permet de réduire le gaspillage alimentaire en collectant les invendus arrivant à date de péremption dans les magasins pour les distribuer gratuitement aux associations sociales et caritatives. Séduit par le concept et en réponse aux besoins des personnes accueillies au CHRS, l’établissement « Maison Coquerive » a souhaité s’inscrire activement dans ce partenariat.
Depuis chaque mercredi, une professionnelle du CHRS se rend au magasin « Franprix » d’Etampes pour récupérer les denrées alimentaires invendues. Ces dernières sont ensuite distribuées dans la journée aux familles les plus précaires.
Un atelier aux multiples contours et objectifs :
Dans un premier temps, les personnes hébergées et les travailleurs sociaux se réunissent autour d’un petit déjeuner, composé de gâteaux et de viennoiseries récupérés lors de la ramasse. Ce temps convivial favorise les échanges et le partage de savoirs, indispensables pour créer une relation de confiance. Il permet également aux « hébergés » de se rencontrer, d’apprendre à se connaître et de tisser des liens à travers lesquels peuvent naitre de l’entraide et de la solidarité entre pairs.
Dans un second temps, les travailleurs sociaux procèdent à la distribution alimentaire. Les denrées, conservées dans le réfrigérateur ou le congélateur du CHRS sont distribuées équitablement entre les familles. Ce moment permet de repérer les obstacles rencontrés par certaines personnes dans la compréhension du français (lecture d’étiquettes, expression orale…) mais aussi les difficultés de certains ménages dans l’élaboration et la préparation de repas. Forts de ces observations, les travailleurs sociaux du CHRS adaptent leur accompagnement individuel et/ou propose des ateliers de groupe répondant aux besoins identifiés : atelier cuisine, partage de repas… La distribution alimentaire permet également aux personnes hébergées de découvrir des aliments qu’elles n’ont pas l’habitude de consommer étant donné leur culture et leurs habitudes alimentaires.
Depuis la crise sanitaire liée à la Covid 19, les temps de partage autour d’un petit déjeuner ne peuvent plus avoir lieu. Les hébergés expriment leur manque mais s’adaptent et respectent les protocoles sanitaires visant à assurer leur protection et celle des salariés. Cependant, afin de maintenir une dimension conviviale et de soutenir les familles, particulièrement impactées et fragilisées par la crise, les travailleurs sociaux du CHRS installent parfois des tables et des chaises dans la cour de l’établissement. Ils proposent une collation et un temps dédié aux échanges informels. La crise sanitaire est éprouvante mais elle est aussi à l’origine d’une adaptation des pratiques et du renforcement de la créativité des professionnels du secteur social.
Article rédigé par Mme Ophélia Robinet